à Arêches, dit « les guenilles »
 
1er jour :

Avec le forfait randonneur, départ du haut des remontées mécaniques à 2 300 m, puis montée au Col de la Forclaz (2540 m) (tu es sûr du nom ?), redescente sur le col de la Louze (2119 m) et les lacs des tempêtes (2050 m), un petit crochet sous la pointe de Comborsier (2400 m), puis pause au chalet de Chizeraz (1986 m). Remontée au passage du Dard (2350 m), puis à la pointe du Dard (2489 m), descente sous la Légerette du Grand Mont vers 1900 m, puis remontée en haut d’une piste (2120 m) pour redescendre au refuge des Arolles (1900 m). Soit une bonne quinzaine de kms de randonnée et un dénivelé de 1 300 m avec le sac plein pour le séjour. Pas mal pour un séjour initialement présenté comme « petites balades de moins de 1 000 m » ! Ah, Paul, son enthousiasme et sa forme olympique

2ème jour :

Départ du refuge et montée au col de la grande Combe (2129 m), descente sous le col de la Bâthie en direction du chalet du Soufflet (1810 m), puis montée à la Pointe de la Grande Journée (2460 m) avec une arête sommitale … un peu aérienne, mais heureusement en excellentes conditions. Retour par le col de la Bâthie (1889 m). Soit 12 Km de randonnée et 1040 m de dénivelé.

3ème jour :

Descente dans la vallée, manip de voitures, départ depuis Le Mappaz, route de Saint-Guérin (1300 m). Montée au Col de la Charmette (2070 m), redescente de l’autre côté en face Est (1730 m) pour remonter au Col de Miraillet (2180 m) et redescendre sur le lac de St Guérin. Arrêt pique-nique devant un chalet à 1730 m, puis retour aux voitures. Soit 14 Km de randonnée et 1250 m de dénivelé.

 Des paysages magnifiques, et pas seulement à cause du Mont Blanc tout proche ou de la Pierra Menta ; une météo de rêve (certains prétendent qu’à un moment ils ont vu un débit (ou début ???) de nuage, mais cela devait être juste un peu de buée sur les lunettes). Côté descentes, on a eu le 1er jour une excellente poudreuse et les 2 autres, de la moquette grand luxe.

Nous étions basés au refuge des Arolles qui se trouve au milieu des pistes sans que cela ne soit gênant, et qui est bien confortable. Un très bon accueil, une bonne nourriture (raclette copieuse, lasagnes au beaufort)

Ça s’est tellement mal passé que l’on déconseille fortement à toute personne d’envisager de s’inscrire à ce séjour l’année prochaine … De toutes façons, y a plus de place … Ah zut, il n’est pas encore prévu 

Voici quelques bribes d’informations complémentaires tout à fait objectives et factuelles à propos de ces 3 journées pour que vous sachiez à quoi vous avez échappé !

Le 1er jour,

prise de contact avec Pierre notre « guide », encadreur CAF depuis de nombreuses années et un très bon cru. Sécurité, pédagogie, attention aux « maillons faibles », parfaite connaissance des randonnées et du coin … Par contre, lui s’est rapidement aperçu que l’on n’était guère « certifié CAF » et qu’il allait un peu souffrir pendant 3 jours. Ceci dit Paul l’avait prévenu : « fais gaffe, c’est des guenilles ! » … Et c’était vrai !

Cela a assez rapidement commencé avec Guy qui a perdu un ski au 1er télésiège. Ca a tout de suite rassuré sur la maitrise technique du groupe !
Ensuite, protocole de test des DVA : il y avait un dispositif proposé par la station. Chacun est allé se tester … même si Laurence a, dans un 1er temps, voulu essayer plus rustique avec un panneau de bois qui se trouvait quelques mètres à côté (et portait des indications de risque avalanche, ce qui explique la méprise).
Pierre a commencé à envisager de s’enfuir en courant mais son sens du devoir l’a emporté.

Puis il y a eu des vannes pourries du style : « Lac Tempête c’est là que ça pète », « 11h12 au col de la Louze » …

Puis Eric a fait sa chochotte en ne montant pas à la pointe de Comborsier, ce qui a permis à tout le monde d’admirer sa technique approximative et son matériel à la pointe de la technologie .. du temps des mammouths (pas les Mamut). Ensuite, Guy a ronchonné parce que la pause déjeuner était moins longue que ses 2 heures syndicales (il nous ferait presque croire qu’il lui arrive de travailler). Et du coup, Paul a pris un coup de chaud, car il n’avait pas eu sa sieste. Au final, on a quand même tous fini par arriver … à la fermeture des pistes, mais avant le coucher du soleil.
De toutes façons, on n’avait pas le choix car Jacques (le 2ème « local » du CAF) caracolait en tête avec un art de la négociation de la pente tout à fait comparable à celui de Jean-Michel au meilleur de sa forme : droit dans la pente ! Heureusement, la neige permettait à chacun de faire sa trace comme il l’entendait.

Paul s’est aperçu qu’il n’avait plus son téléphone, qui s’est avéré être resté dans la voiture, soi-disant à cause de Guy qui l’avait appelé (la mauvaise foi et la délation démarraient fort). Du coup, il a voulu nous faire croire qu’une certaine personne pouvait vouloir avoir de ses nouvelles (Incroyable comme il peut encore avoir des illusions !). Il a donc demandé aux personnes présentes si il pouvait appeler en donnant le numéro. Il a été très surpris de voir que la plupart des hommes présents avaient ce numéro déjà enregistré dans leur téléphone. Passons …

Et là, tout est parti en vrille : Paul a sorti le litre de Ti punch qu’il avait porté toute la journée, sans doute pour fêter son anniversaire très proche (NB : il a encore l’âge de lire Tintin mais de justesse).
A 5 (dont 3 meylanais que je ne nommerai pas ici par pudeur) ils ont bu la bouteille en une fois. Les teints ont viré au rouge, la parole est devenu bafouillis pâteux et les rires complètement fous. A noter, Guy sollicitant du rab en tournant son verre à peine vide devant la bouteille, Cheikh qui finit la bouteille en douce et Paul vérifiant avec un souci qui l’honore ( !) qu’il avait bien réussi la préparation.  On a bien ri, entre autres quand Pierre a commencé à confondre sa mère et sa femme ou quand Paul, devant la bouteille vide, a regretté de l’avoir partagée avec ces « p’tis cons ».  Voir photo ci-dessous.

Pour vous donner une idée de l’état de fraîcheur des troupes, Cheikh, sorti faire une photo du lever de lune, est revenu tranquillement en nous disant que son téléphone était parti faire du ski. Il lui avait subitement glissé des mains, sauté de la terrasse et était parti dans la pente entre des arbres vers une piste. Heureusement pour lui, le très sympathique gardien est parti à la recherche du téléphone avec sa motoneige avant le passage des dameuses … et incroyable, il l’a retrouvé.

Sans peur mais pas sans reproche, Cheikh a fêté ça en sortant sa gnôle, que les mêmes ont bien sûr goûté avec des commentaires allumés du style « tontons flingueurs ».

Comme ils enchainaient les références cinématographiques, Paul s’est retrouvé « templier comme Clavier ». Comprenne qui pourra.

Le Ti Punch et la gnôle devaient en effet être de qualité car la nuit n’a pas été trop mauvaise, mais le lendemain, le démarrage fut quand même un peu éprouvant pour certains.
Il faut dire que la très bonne et très copieuse raclette a bien aidé à éponger. Car en effet, au cas où cela vous aurait échappé, l’épisode Ti Punch était en fin d’après-midi ! Certains soiffards n’auraient pas pu attendre …

Le 2ème jour,

encore une très belle rando, heureusement plus courte. Notre groupe de « vieux » a mis la pâtée au groupe de jeunes qui faisaient la même balade (dont certains étaient arrivés la veille de Paris et dont l’un d’eux a nécessité des soins de pied en cours de route … ceci explique cela !). Eric, fidèle à son tempérament risque-tout a courageusement laissé le reste du groupe faire la fin de l’arête. La descente fut 
excellente et comme on était redescendus de bonne heure pour cause d’exposition Sud, nous avons fini par déjeuner sur la terrasse du refuge.

Grand confort, même si Laurence a regretté l’absence de plaid en vison et s’est consolée en commandant des frites. On a eu l’impression que d’autres se nourrissaient de bières …

 

Ensuite, il y a eu une pause dans les conversations, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous. Le machin au 1er plan n’est pas un tas de vêtements mais Guy en pleine action.

 

En fin d’après-midi, arrivée de Régine, la femme de Pierre notre guide. On nous avait bien dit qu’elle était plutôt discrète, donc son arrivée a été bruyamment saluée par tous. On est MSR ou on l’est pas.
Heureusement pour elle, il était prévu que les CAFiens redescendent chez eux pour la soirée et la nuit.

Diner relativement calme, d’où des questions sur le rôle perturbateur des CAFiens. Mais « quand même » (Paul aime dire que l’on n’est pas des « quand même »), cela ne nous a pas empêché d’apprécier les lasagnes qui étaient servies en quantité. Paul a bien apprécié ce qui a fait dire à quelqu’un qu’il devait sans doute reprendre des pâtes, car il est en phase de croissance ! il n’est jamais trop tard !!
Certains ont aussi tenu à faire admirer les skis d’Eric accrochés au mur : des skis en bois, à câbles et avec bâtons en bambou.

Il faut dire que dans l’après-midi, Eric avait emprunté les skis et chaussures de Philippe (merci à lui) et s’était retrouvé 200 m plus haut sans comprendre comment cela pouvait être possible que ce soit si facile.

Le 3ème jour,

descente matinale sur les pistes, retrouvailles avec nos CAFiens bien-aimés et départ dans une autre vallée, pour « une montée de merde » dixit Paul.

Neige bien dure et gelée qui n’a pas ralenti Jacques, mais a permis à Paul de se distinguer (une chute et glissade car volontairement arrêté là où il ne fallait pas ; mise des couteaux après coup ; perte d’un couteau dans une conversion foirée (merci à Guy qui est redescendu le chercher) .. comme quoi cela peut arriver aux meilleurs !!) mais sans être le seul : Cheikh a aussi perdu un couteau, s’en est aperçu après coup … et l’a quand même retrouvé … après le coup du téléphone, certains se sont interrogés sur les loisirs de madame ; Eric a laissé partir un bâton que Pierre a récupéré, tout en s’étonnant de son poids !

Très beau débouché sur une crête et joli aperçu de montgolfières dans un temps bien calme. Redescente de l’autre coté (face Est) sur du velours, remontée juste un peu gâchée par  quelques « bottages », traversée précautionneuse d’un passage pouvant risquer, puis bonne dernière descente.

Le pique-nique près d’un chalet permit de regrouper les vieilleries, puisqu’Eric était assis sur le toit d’une 4L qui émergeait à peine de la neige.

Conclusion de Pierre : le nouveau nom de MSR est donc MSRG 
              G commme ………..Grenoble ? 
              G comme …………..Grésivaudan ? 
              ou G comme………..Guenilles   !