Le séjour : Habert d’Aiguebelle et Cime de la Jasse les 11 et 12 Mars (initialement prévu sur 3 jours mais la météo ne nous a donné qu’une belle fenêtre).
La fine équipe :
- Jacques, organisateur – chauffeur – encadreur – pédagogue …
- Jean-Marie, la pipelette … mais dans des fréquences inaudibles
- Olivier, qui rêve aux conversions aval
- Yves, l’escargot … non pas à cause de sa vitesse de déplacement mais il transporte sa maison sur son dos
- Eric, l’auteur de ce récit tout à fait objectif et réaliste bien sûr.
Nous partîmes dans la tempête dans un véhicule qui paraissait presque digne de Mad Max mais était beaucoup plus sagement conduit par Jacques.
A la fin de la route, après une petite marche d’échauffement, nous nous trouvons face aux restes impressionnant (très gros talus) d’une avalanche monstrueuse, même pour ceux qui connaissent cette avalanche classique, qui a fait beaucoup de dégâts (beaucoup d’arbres brisés, arrachés …)
Au même moment, nous voilà pris dans une tempête de burle, fort heureusement brève, et apportant peu de neige fraîche.
Surprise, une chenillette a fait la trace … c’est nouveau et ça change la montée par rapport au souvenir des lointaines années !
Arrivée sans problème au refuge, sauf que Jean-Marie et Yves envisageaient d’enchainer (involontairement) avec le Pas de la Coche car ils n’avaient pas vu le refuge. Heureusement Jacques veillait au grain et les a rattrapés. Le refuge est encore en cours de finition, et un peu rustique, mais tout à fait correct et le gardien, très sympathique et bien du coin, nous a très bien accueilli.
Le déballage du matériel a donné à une féroce concurrence entre la doudoune jaune de Jacques et celle déjà célèbre d’Eric traduisant un peu le désordre existant dans sa tête … voir la photo, après avoir chaussé des lunettes de soleil si vous êtes sensible.
Nuit confortable, sauf que l’accès aux toilettes se fait pour l’instant par l’extérieur et nécessite actuellement de remettre ses chaussures de skis. Pour les messieurs d’un certain âge comme nous … c’est dur !
Le lendemain, un réveil tranquille et une montée en douceur, entre accumulations de neige et plaque presque glacées … mais au final bien souple sous les couteaux que l’on a mis rapidement.
Jacques a été un peu traumatisé par le fait de passer à droite et non à gauche pour rejoindre les lacs du Vénétier mais s’est bien adapté.
Pour le ressaut final, Jacques a fait la trace que tous les randonneurs ont prise. Sacré titre de gloire: faire la trace pour la Cime de la Jasse un jour de grand beau temps ! … bon d’accord c’était une jour de semaine.
A regret, Yves a fini par laisser ses affaires de nuit sous le ressaut final. On a été un peu déçus mais bon … il est arrivé en haut !
Un magnifique paysage à 360°C avec la vue qui portait très loin (monts du Pilat, Jura Suisse, Pic de Bure …) mais le Mont-Blanc avait mis bonnet et cache col.
Une très bonne neige à la descente : soit fraiche sur 10 cm sur un support bien solide, soit la moquette de neige de printemps.
Une halte au refuge bien agréable où nous avons récupéré notre surplus, sauf Yves bien sûr, et pique-niqué au soleil.
Pour finir, le « boarder cross » du bas a été renouvelé par la chenillette et l’avalanche mais a été fidèle à sa réputation, avec heureusement juste ce qu’il fallait de neige.
Un retour tranquille, avec une partie à pied sur une route maintenant bien déneigée, même si Jean-Marie a tenu à se rouler dans la neige à la fin. Un score parfait, malgré le séjour écourté à cause de la météo. Une très bonne adresse et une idée à reprendre pour les futures années pour enchainer des classiques (Cime de la Jasse, Col de l’Aigleton, Pas de la Coche … et plus pour plus montagnards).
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