Mais là, on anticipe un peu. Reprenons au début…
J’avais fait les réservations pour 9 personnes, mais nous étions finalement 6 à ne pas nous dégonfler ! 😉
Mardi 25 – Montée au refuge du Fond des Fours
Partis de Meylan peu près 7h, nous avons trouvé la pluie en route, mais au parking du Chatelard, à Val d’Isère, c’était moins pire ! On démarre quand même sous un ciel bien plombé. Il neigeotte bientôt sur nous, mais rien de bien grave. Et j’ai commandé l’éclaircie pour 11h30. Elle arrivera avec 10 minutes de retard… et ne durera que 5 minutes !
Jean-Michel et Patrick prennent le lead. Et ils nous font profiter d’une option : Normalement, arrivés à l’altitude du refuge, on ne le voit qu’au dernier moment, juste avant d’entrer dans le réfectoire ! Avec leur option, au contraire, on dépasse l’altitude de 50m… et on découvre le refuge tout là-bas, là-bas, bien loin dans le vallon d’à côté ! Ils nous dirons bien que c’est pour préparer le trajet du lendemain, mais jusqu’où faut-il les croire ?
L’accueil de Claire et Fanny, les gardiennes, est très sympa. Le refuge, en revanche, est plutôt exigu. Nous y sommes pour 2 nuits.
Après le pique-nique, nous ne nous décidons pas à ressortir, alors que le beau temps va bel et bien s’installer vers 14h30.
Mercredi 26 – Boucle col de la Calabourdane – col des Fours
Claire a confirmé les infos prises ces derniers jours, le tour envisagé par la Pointe Nord des Lorès et la pente de Lorès, n’est pas en conditions cette année. Nous avons basculé sur un programme très classique.
Ça commence par une courte descente (100m D-). Puis dès la moitié de la montée du versant W du col de la Calabourdane, nous trouvons le soleil frisant et débouchons très agréablement au col. Nous constatons rapidement que nous avons démarré nettement trop tard : la pente E a déjà sérieusement chauffé. Adieu la descente moquette (600m D-) jusqu’au Pont de la Neige ! On perd donc plutôt le minimum d’altitude (250 D-) avant de remettre les peaux.
La montée se présente bien tant qu’on ne botte pas (Merci Pierre !). Vers la fin, notre montée reste tranquille, mais avoisine de fortes pentes… heureusement en dessous de nous, donc ça ne nous tombera pas sur la tête ! Pour la dernière partie, j’ai fait le choix d’éviter la grande traversée (qui a pris beaucoup de soleil) vers le col géographique où passe le sentier d’été. Mais reste à trouver le passage à ski, à droite ou à gauche des rochers (qui n’apparaissent pas sur la carte !) ? Le haut est un peu raide, bien lourd et peu enneigé, mais on passe finalement avec précautions mais sans encombres au ras à gauche des rochers… Le passage classique s’avèrera être à droite !
Certains envisagent l’arrêt pique-nique, mais le ciel se voile un peu et il vaut peut-être mieux profiter de la visibilité restante. « Certains » pourront ainsi arroser leur pique-nique d’une petite mousse. Le retour au refuge par le versant W du col est finalement pas mal du tout, pente moyenne, neige correcte, voire mieux.
Jeudi 27 – Fond des Fours – Refuge de la Femma par la Pointe de Méan Martin (3330m)
Les conditions sont bien différentes de celles de l’an dernier à la même époque : chutes de neige récentes plus nombreuses. Nous étions montés sans difficultés par le cheminement presque direct en face N de La Pointe de Méan Martin, le long du Glacier des Fours. Cette année personne ne s’y est risqué depuis plusieurs semaines, je crois ! Claire, la gardienne du Rge du Fond des Fours nous suggère fortement de passer plus à l’W, à proximité du col du Pisset. Tout baigne jusque là.
Le contournement W pour rejoindre la montée SW vers la Pointe de MM demande un peu plus de précautions sur les choix au fil de l’itinéraire. Puis Martine nous signale qu’elle a trouvé l’autoroute à prendre pour atteindre la montée finale que je propose d’aborder par la gauche. Pierre et J-Michel proposent d’y aller plutôt par la droite. Ce sont eux qui ont raison ! Et le sommet est atteint à ski ! C’est pas beau ?
Report du pique-nique à plus tard ! (Ils vont finir pas s’habituer !)
La longue descente vers le refuge de la Femma se fera sur une neige moyenne. Le meilleur cheminement n’est pas évident à trouver. Nous choisissons de terminer en rive gauche du ruisseau principal, mais ce n’est finalement pas l’idée du siècle car le vallon du dernier affluent rive gauche, est bien profond. Nous tentons la descente par le fond du ruisseau des Roches Blanches. Patrick nous fait poireauter un long moment avant de nous y rejoindre, puis de basculer en technique skating… et de nous laisser définitivement sur place !
Très bon accueil au refuge. Nous sommes pourtant 6 au lieu de 9 et nous commençons à parler de rester une nuit au lieu de 2 ! Avec les vagues indications météo disponibles (regel faible ou inexistant, nuages, voire pluie), nous choisissons effectivement de prévoir le retour à Val d’Isère dès demain : Pointe de la Sana (3436m) en traversée par les Barmes de l’Ours. Mais c’est une autre histoire, racontée par Jean-François.
Vendredi 28 (par J-François)
La der de la saison
Depuis de le refuge de la Femma au parking de Manchet via la pointe de Sana-1100 m
Jeudi soir, le sympathique gardien du refuge nous donne une météo, un rien vague, il n’avait que des info « alpes du nord », mais qui confirme un redoux et des pluies à venir vendredi apm. D’un commun accord on décide d’écourter d’une journée pour profiter d’une matinée acceptable le vendredi matin
Départ 7h 45 du refuge. Comme il se doit on fait le check Arva…Nous passerons sous silence ce douloureux épisode… dont on n’est pas fier. Finalement il a été fait par groupe de trois… A 6 c’était trop compliqué ! Vivement la prochaine formation.
Très belle montée. Le team Bertier passé l’année dernière maitrise tous les passages avec l’appui du groupe. Au col des Barmes de l’ours, on commence à jouer au chat et à la souris avec le brouillard. On se lance dans le vallon de l’ancien glacier de la Sana.
Patrick et jean Michel s’envolent. Martine assure et emmène le reste du groupe tranquillement mais surement jusqu’au sommet calé à 3436 m. On y arrive groupé, sympa.
Et voila le moment tant attendu, la dernière descente et pour la plupart la der de la saison. On s’y voit enchainant des virages de rêves entre 3400 et 1900, soulevant un poudreuse de rêve, sous un soleil de rêve…
On bénéficie quand même d’un répit coté brouillard entre 3400 et 3000… mais dans un style un peu heurté coté ski. On rêvait de poudreuse dans le haut… Ce fut un peu cassant.
Entre 3000 et 2600… pas si mal ou disons pas pire. On rêvait de neige transfo… Ce fut un peu lourd.
On se cale trop à gauche pour se retrouver à 2600 obligé de repeauter… pour 50 m. et voila une petite pluie fine… heureusement de courte durée, qui ne va pas améliorer la neige.
Le passage du saut de Pisset ; on le sent pas facile d’accès… mais l’expérience de Marc et Martine du secteur nous font choisir le passage rive gauche avec prudence avec des coulées nombreuses. On prend de la distance.
Une neige humidifiée en profondeur. On rêvait de moquette… Ce fut presque de la natation.
Il reste le dernier secteur avec un bout de canyon sympa et une longue, longue partie plate sur une piste de fond… bien trop molle. On rêvait de glisser tranquille… On a poussé.
Mais… mais à 200 m du parking et pour bien terminer cette descente de rêve… un bar.
On rêvait de bière, de coca, de sirop… on l’a eu… avec les carottes et les œufs pour le pique-nique et comme toujours on ne retiendra que le beau parcours du jour et les bons virages qu’on a pu aller chercher sur ces 1500 m de descente.
On se sépare au parking après ce super circuit proposé par Marc. Un grand merci à lui.
La der restera mémorable… même si finalement c’est la montée qui valait vraiment le coup…
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