Bernard D, Guy L, Aline B, Gilles M, Philippe G, Philippe R, Robert B, Véronique GC, Pierre W, Valérie P, J-Pierre N, J-Michel V, Marc B.

J1 – Dimanche 6 avril – par Marc B.

7h30, 3 voitures au départ des Tuileaux, pour 11. Nous prendrons Philippe R à Montmélian. Valérie nous rejoindra à l’hospice à la fin de son w-e de parapente. Arrêt vers l’ENSA à Chamonix, pour qqs photos du Mont Blanc et de l’Aiguille du midi au soleil levant.

(c) J-M Veuillen

On reprend la route pour passer en Suisse via les cols du Montet et de la Forclaz. Descente jusqu’à Martigny où nous prenons la route du col du Grd St Bernard.

Au parking de l’entrée du tunnel, c’est la fin de la route déneigée… et c’est la grande foule d’un dimanche de grand beau temps ! Heureusement à l’heure à laquelle nous arrivons, qqs places se libèrent. Pique-nique aux voitures, à proximité des bâtiments délabrés de l’ex-station de ski (Bourg St Bernard ?) avant de nous lancer sur l’«autoroute» (la route d’été).

Plusieurs options pour épicer le court programme de la douce montée au Col et à l’hospice (env. 500mD+) : 1/ Découverte anticipée (voir J4) du vallon de Barasson, pour certains. 2/ Prolongation derrière l’hospice, pour d’autres. 3/ Et retour à la voiture pour réparer un petit oubli, pour les derniers !

Très bon accueil. Dortoirs confortables. Repas à 19h15. Puis Valérie nous rejoint avant la tombée de la nuit. On est rassurés.

En début de soirée, nous est proposé le visionnage d’une vidéo de 2011 (?) sur l’hospice.

 

J2 – Lundi 7 avril – par Guy L.

Par cette belle journée, il a été décidé de monter au Mont Fourchon, présenté comme « facile et peu engagé », puis au Pain de Sucre pour les plus courageux. Pour une meilleure cohésion, notre groupe sera scindé en deux. Mais ça, c’est la théorie ! Car en fait, tous sont très motivés. Après le contrôle de rigueur des DVA effectué par Bernard, nous nous regroupons au pied de la statue monumentale de Bernard de Menthon. Enfin presque tous, car Philippe G. a laissé partir sur le lac son ski, que Véronique lui portera jusqu’à l’autre bout. A peine est-il arrivé que la petite troupe s’est déjà engagée dans la traversée gelée le long du tunnel de la route qui mène en Italie, et s’est arrêtée dans le premier vallon pour mettre les peaux. Quand tout le monde est prêt, ou presque, la troupe s’engage dans le vallon, sauf que ce n’est pas le bon… Qu’à cela ne tienne, on rejoindra l’autre vallon un peu plus haut. On se retrouve alors sur une petite arête entre la Fenêtre d’en Haut, à l’est, et la Fenêtre de Ferret, à l’ouest. Je propose alors de changer de destination et de réaliser la course prévue pour le lendemain, càd le Clocher de la Chaux. Proposition adoptée, la troupe part alors dans une nouvelle traversée avec les couteaux dans une pente encore gelée sous la surveillance de Jean-Pierre. Personnellement, j’opte pour un dépeautage et une petite descente de 30 m, qu’Aline regrettera de ne pas avoir choisi… Arrivés à la Fenêtre de Ferret, nous décidons de ne rien décider et de descendre vers les lacs de Fenêtre.

(c) J-P Nicollet

La descente étant excellente, faut-il remonter et refaire cette descente, monter au Clocher de la Chaux ou rentrer directement par la Fenêtre d’en Haut ? Sur proposition de Jean-Pierre, la troisième solution est adoptée et nous irons profiter de la neige bien transformée côté sud. Un vent de liberté souffle alors sur ce magnifique vallon. Qui part à droite, qui part à gauche et le reste s’éparpille au milieu, chacun étant convaincu que les bons Saint-Bernard de Menthon et Saint-Nicolas de Myre sauront les conduire sur le chemin… de la Fenêtre d’en Haut. Chose faite, nous descendons sur une belle moquette jusqu’au Baou (2360 m), où une petite équipe pique-niquera avant de reprendre la montée vers l’hospice, tandis que Jean-Pierre nous invite à profiter de la bonne neige jusqu’à la « Casa Cantoniera » (2203 m). Après notre pique-nique, nous remontons jusqu’à l’hospice où un thé chaud et à volonté nous est proposé. Ensuite, c’est douche chaude, salon confortable et calme (avec wifi) pour s’adonner à la lecture, aux jeux, à la sieste, ou à la méditation sur la bonne organisation…

Ce soir un autre documentaire à propos de l’hospice nous est proposé. Celui-ci date des années 1930, je crois !

J3 – Mardi 8 avril – par Marc

Cette fois-ci, on ne peut pas manquer l’objectif du Mont Fourchon (2901m). On a bien compris qu’il faut prendre une combe plus loin en descendant jusqu’au Baou, et donc sans les peaux !

La montée est rien moins que débonnaire et courte (<600mD+). Seuls les derniers 50m de dénivelé sont un peu plus exigeants, surtout dans le vent que nous avons récupéré sur la fin. Et il y a un peu de monde sur la dernière plateforme où on laisse les skis. Pour atteindre le sommet, certains mettent les crampons, histoire de leur faire prendre l’air, d’autres non. La vue est époustouflante sur le massif du Mont Blanc côté italo-suisse et sur un panorama qui ne nous est pas familier.

De retour à la plateforme, on voit approcher un groupe de 15 à 20 personnes. Ce sont les étudiants en séjour à l’hospice. Alors que nous nous préparons pour la descente, nous sommes désagréablement sommés de laisser la place par leur sympathique encadrante !!!

L’idée de tenter le Pain de sucre (même altitude que le Mt Fourchon) n’est pas poursuivie. L’accès au sommet apparaît rocheux sur un bon dénivelé et plus bas la pente est sérieuse. On privilégie plutôt d’exploiter les pentes en dessous de nous.

Nous tentons de skier les passages plus abrités du soleil ; puis, au contraire, ceux où la neige s’est ramollie. Sans être aussi bonne qu’hier dans le vallon du lac de la Fenêtre, la descente est très agréable mais demande de veiller aux changements de neige. Certains s’arrêtent à la douane italienne fermée (« Casa Cantoniera », 2203 m). D’autres espèrent continuer un bon brin, mais 100m plus bas, il faut « plier les gaules » et remonter pique-niquer à la « casa ».

Retour à l’hospice sans problème.

J4 – Mercredi 9 avril

par Gilles M.

Temps radieux, comme les jours précédents. 

On entame la descente en direction du parking mais, ô merveille de l’organisation suisse, un petit refuge de secours ( »pour être moins mal quand on n’est pas bien ») nous permet d’alléger nos sacs avant de repartir dans le sens de la montée pour le col ouest de Barasson,  facilement atteint par la troupe au mieux de sa forme. L’idée initiale de profiter des pentes bien revenues censées nous attendre sur l’autre versant est vite abandonnée au vu du désastre (pentes raides, coulées d’avalanches !). Il est bien trop tôt pour rentrer.  Une partie de la troupe part donc en montée à l’assaut du Mont Mort, un vilain nom pour un sommet très esthétique, et le reste en descente pour rejoindre les pentes donnant accès au col Est de Barasson.
 
Col Est : après repeautage, c’est parti pour une jolie pente assez raide mais en poudre tassée meuble et bien tracée, juste bien pour perfectionner les conversions si besoin. La vue du sommet est magnifique mais on s’est surtout focalisé sur six petites tâches noires en mouvement ascendant sur les pentes du sus-nommé Mont Mort :-))
 
(c) G. Margilier
 
Mont Mort : cf. infra
 
Descente en bonne transfo pour tout le monde  jusqu’au petit refuge où on se retrouve pour le pique-nique  avant de rejoindre le parking puis les boutiques de Martigny pour le plein de Fendant et enfin le bistrot du Buet pour un pot final.
 
par J-Pierre N.

Nous prenons notre dernier petit déjeuner en réclamant comme d’habitude du rab de beurre et de pain ; non pas que la restauration de l’hospice soit pingre mais nos appétits sont à la hauteur des lieux, à 2473 m d’altitude. Pour ce dernier jour, il nous faut remplir nos sacs à dos de toutes nos affaires. Et pour éviter de porter trop lourd toute la journée, nous optons pour un itinéraire partant en contre-bas de l’hospice et en direction du parking de Super Bernard. Ce sera donc la combe de Barasson. Tout le monde est prêt, le soleil illumine déjà nos visages et une photo du groupe devant les imposants bâtiments de l’hospice grave en nous les bons moments passés en ces lieux de partage, d’accueil et d’hospitalité.

Nous descendons sur une neige gelée jusqu’au petit refuge – celui où « l’on est moins mal quand on n’est pas bien » aux dires d’un guide suisse. Nous y laissons nos affaires du séjour pour remonter avec un sac allégé la Combe de Barasson. Nous optons précisément pour le Col Ouest de Barasson. L’itinéraire est débonnaire et nous parvenons au col des 10h30, accueillis par un petit vent frisquet et de nouveau un panorama à couper le souffle sur les sommets de l’envers du Mont Blanc avec notamment Les Grandes Jorasses, imposantes. Tous s’accordent pour constater que nous n’en n’avons pas notre soul avec seulement 400 m de D+, une heure encore bien matinale et un ciel toujours bleu.

L’équipée vaillante se scinde en deux groupes. L’un décide sous l’égide de Bernard, de monter au col Est de Barasson et l’autre entrainé par Jean-Pierre se dirige vers le sommet du Mont Mort offrant une pente Est relativement raide mais prometteuse d’une neige dégelée par le soleil précoce. Pour ce groupe de 6, c’est l’occasion de s’entrainer à l’exercice des conversions en pente raide (environ 45 °), de prendre de l’assurance, de privilégier les petits pas. Parvenus à une épaule, 100 m sous le sommet, il est décidé d’arrêter l’ascension devenant encore un peu plus raide. La descente est à la hauteur de nos prévisions avec la moquette qui s’offre aux skieuses et skieurs, le sourire jusqu’aux oreilles, sur 300 mètres de pente régulière.

Le groupe du Col Est atteint rapidement son objectif par une jolie pente assez raide mais en poudre tassée meuble et bien tracée, juste bien pour perfectionner les conversions si besoin. La vue du sommet est magnifique mais on s’est surtout focalisé sur six petites taches noires en mouvement ascendant sur les pentes du susnommé Mont Mort.

Les deux groupes se rejoignent au petit refuge pour un casse-croute. Nous y reprenons notre charge pour terminer la descente en suivant la route enneigée jusqu’au parking. Les quatre jours se terminent avec l’expression d’une satisfaction unanimement partagée et nous avons une pensée émue pour Martine qui fut l’instigatrice de ce séjour et qui ne put y participer en raison de sa mésaventure lors du séjour à Cervières.

Nous terminons le partage de ces journées réussies en buvant un pot ensemble sur la route du retour, à l’hôtel du Buet, au-dessus de Vallorcine. C’est encore un moment d’échange sur des projets futurs au sein de l’association MSR.