Par Eric T.
 

Préparation

Je vous jure qu’ils se sont donné le mot pour nous décourager
  • 4 désistements, rapidement remplacés
  • et je viens en voiture mais je repars tout seul, et j’y serai déjà, et moi aussi quoique non…
  • en dortoir de 8, en chambres de 2, en formule hôtel ou gîte… avec le logeur sympa mais n’envoyant jamais les confirmations promises
  • promesse de pas de neige ou alors trafolée dure ou pourrie sous une couche dure…
MAIS comme dirait notre gourou, on n’est pas des quand mêmes… alors on y est allés. 
Et on a bien fait : 4 jours de météo splendide, de paysages fabuleux ET de neige tout à fait bonne et parfois excellente, sans compter une équipe sympathique et assez homogène. Souplesse et adaptation furent nos maitre-mots.
 

1er jour

Arrêt après le col du Lautaret, chaussage aux voitures et on démarre dans la direction du Pic Blanc du Galibier. Mais comme c’est une face plutôt Ouest pas trop recommandée, on bifurque et on monte juste au-dessus du Col du Galibier par une belle face Sud, couteaux de rigueur, propice aux révisions de conversions qu’Olivier pratique avec sa bonhommie habituelle. Vue « Waouh » avec entre autres Ecrins et Meije. Pique-nique sans vent. Et redescente excellente sur une moquette décaillée.
On continue notre route et on arrive à la Baïta du Loup à Molines en Queyras. Un logement tout à fait bien malgré quelques différences de confort en fonction des chambres. Le perchoir du haut pour 6 avec petit salon privé était très bien. On s’apercevra aussi que la nourriture est tip-top et les diners sont excellents (bien qu’un peu bruyants quand la salle est bondée. On récupère Gilles et Sylvie qui étaient déjà dans le coin. 
Et Catherine, la compagne de Jean-Luc qui pratique de son côté le ski de fond, avec une science de la synchro avec nous qui nous épatera chaque jour. 

2ème jour

Puisque les faces Sud sont bonnes et que les échos des faces Nord ou Ouest restent mauvais, allons-y pour les faces Sud, même un peu loin. 
On va jusqu’à Brunissard, à 1/2 heure, et on part pour une rando balade, vers le village de Clapeyto puis vers le col sous le Pic des Challanches, à ne pas confondre avec un autre plus loin. Pas mal de montée touristique et très belle, un peu plate pour certain.e.s. Un passage dans un « four » dans un passage en goulet très ensoleillé puis une montée soutenue vers le Col. Olivier se sacrifie pour nous admirer pendant notre montée. Une super descente et on évite les parties trop plates en prenant un raccourci via une pente raide. Déjeuner au hameau de l’Echaillon puis descente très agréable finissant dans un « border-cross » de luxe et de rêve.
On va fêter l’anniversaire de Sylvie P sur une terrasse bien ensoleillée mais pas facile d’accès et aux serveurs léthargiques.

3ème jour

Même pas peur : on essaie la classique du coin, le col Longet… en face Nord. La température est remontée et on peut espérer des évolutions. Avec pour nous rassurer des scénarios plus ou moins alambiqués de redescente en face Sud et récupération des voitures, ou début de descente Sud puis remontée puis face Nord… Surprise, la montée à travers la forêt de mélèzes, que Sylvie aime beaucoup à juste raison, nous permet de vérifier une neige tout à fait acceptable. Montée tranquille mais soutenue et une arrivée débonnaire au col. Encore une fois un paysage magnifique. On démarre vers la face Sud pour tâter une neige « moquette » mais nous ne trouvons que de la neige très dure et trafolée. Arrêt au bout de quelques mètres pour une remontée immédiate au col, et descente par la face Nord de montée. ET la neige du haut sans être royale est tout à fait skiable. Jean-Michel, notre chamois habituel, se fait une petite remontée pendant le pique-nique. La suite de la descente nous permet de retrouver un nouveau « border-cross » damé par tous les passages et très agréable.
On va boire un pot sur la terrasse de la Maison de Gaudissard, logement pratiqué l’année dernière entre autres.
 
Nous découvrons grâce à Valérie P que la famille P (mais pas la même que celle de Valérie, quoique… ) a une conception très souple du couple et de la famille. Démonstration immédiate : Olivier P nous abandonne en partant avec Sylvie… DR, alors que le lendemain, Gilles repartira avec Sylvie P. Mais bon, tout cela ne nous regarde pas, n’est-ce pas… 

4ème jour

On plie bagages et on repart vers le Col de l’Izoard comme le 2ème jour mais de l’autre côté du col. Une route bien étroite et raide nous mène à Souliers. On doit porter pendant quelques centaines de mètres assez  plats, on tâtonne un peu puis on monte vers le lac de Souliers dans une très belle montée.  Eric, maladroit de service, perd sa bouteille d’eau qui a décidé de faire une belle descente toute seule. Arrivés au lac, Jean-Luc et Eric s’arrêtent, les autres continuent vers la crête de Cote Belle. Regroupement pour une belle descente, une pause pique-nique à une bergerie et ses chaises, puis on rejoint les voitures en essayant plus ou moins d’optimiser les plaques de neige.
Fin du séjour et on repart vers Grenoble super contents… sauf que juste avant le départ, Sylvie glisse sur une plaque de glace et se fait bien mal à l’épaule, à priori sans trop de conséquences. La voiture de Jean-Michel fera une halte appréciée à la fromagerie, quoique la voiture elle-même aurait peut-être besoin d’un petit passage au garage 🙂
 
Encore une fois, un super séjour.