Compte rendu par Eric Trouvé.

Nous partîmes 8 et par un prompt renfort nous retrouvâmes 12, en respectant la parité et même la diversité car il y avait 2 raquetteuses.
On retrouve là comme dans bien d’autres domaines, la délicatesse et l’efficacité de notre organisateur hors-pair.
La neige tenant mieux sur la route que sur les cailloux, la voiture ne put aller au bout mais cela n’allait pas nous arrêter.
Une montée sans problème, des retrouvailles avec le refuge et Marian, son souriant gardien, un casse-croûte, une brève installation et hop, on repart pour une petite balade.

Ciel ! Ou plutôt « Culukus » devrais-je dire, j’ai oublié de préciser qu’il neigeotait par moments et qu’un bon couvercle cachait les sommets alentours.
Fidèles à une certaine tradition, nous décidons d’aller vers le pas de la Coche malgré l’absence de visibilité (on n’est pas des « quand même » !) … et nous n’avons en effet rien vu du Pas de la Coche, à part le poteau.
A la montée, les traces étaient faciles à suivre mais ce fut un peu plus délicat à la descente. Heureusement, notre président nous ouvrit la voie et nous ramena au bercail.

Le samedi, nous repartons dans la brouillasse pas trop épaisse et 200 m plus haut, nous sortons en plein ciel bleu.
Destination, la cime de la Jasse, les valeureuses raquetteuses s’arrêtant aux lacs du Vénétier. En plus du paysage toujours aussi beau, nous avons le spectacle d’une file ininterrompue de coureurs montant à la Dent du Pra en venant de la Cime de la Jasse. Eh oui, c’est la 21 édition de « La Belle Etoile » course de ski alpinisme des 7 Laux !
Comme ils sont passés avant nous, il n’y a eu de gêne pour personne. En haut très peu de monde, et une très belle vue… au-dessus de la mer de nuage.
A la redescente, 4 d’entre nous repiquent pour une petite Bédina. La neige est changeante mais globalement bonne qu’elle soit dure ou fraîche en fonction des expositions et des pentes. Le retour nécessite de retraverser une couche nuageuse pas trop épaisse et cela se fait facilement.

Le dimanche, temps radieux. Les 4 plus intrépides et costaud.e.s décident d’aller à la Dent du Pra en profitant des traces faites pour et par les coureurs de la veille.

Les 4 (en comptant Guy, le photographe) en haut de la Dent du Pra.

Les autres choisissent d’aller au Col de l’Aigleton, avec une petite descente de l’autre côté. Tout s’est… presque… très bien passé : paysage sauvage et beau, belles traces de montée (encore mieux avec les couteaux), neige très bonne à la descente.
Certes, certes, mais… la mécanique posa quelques problèmes, en lien avec des températures assez basses: une fixation récalcitrante à la montée, une autre gelée à la re-montée, mais surtout, surtout, le pôvre Jean-Luc s’est retrouvé en haut de la Dent du Pra avec une fixation cassée (perte d’un des picots de la fixation avant, impossibilité de faire tenir ensemble la chaussure et le ski). Il a dû tout redescendre à pied… jusqu’aux voitures ! Une vraie épreuve d’endurance malgré l’accompagnement de ses camarades de rando. L’autre groupe attendait au chaud au refuge tout en se demandant si nos champion.ne.s avaient décidé de refaire la course de la Belle Etoile à leur manière.

Pour les skieurs, la redescente du refuge aux voitures fut un peu un slalom de précision pour éviter de trop accrocher les cailloux dans le classique « toboggan » mais cela s’est plutôt bien passé. Une fois sur la route, nous avons apprécié la tranquille redescente jusqu’aux voitures.
Les nuits et les repas furent bon.ne.s, le tarot et le Yam intenses.
Un très bon séjour, merci Marc et à tous les aimables participants.