Hier à la permanence Zoom, malgré des prévisions météo assez engageantes, seuls Paul et moi (Marc B.) sommes décidés à partir un peu tôt pour aller chercher une face peu travaillée par le soleil. Nous nous mettons vite d’accord pour adopter ma proposition… un peu osée : la dent du Pra (2623) depuis le Pleynet (1443).

Nous quittons le parking des Tuileaux vers 7:00 et démarrons sur les skis avant 8:10. Les autres skieurs au départ visent la Belle Étoile qui nécessite de passer sur le vallon de l’autre côté des rochers de l’Evèque. En raison de la fermeture de la station des 7 Laux, c’était pourtant l’occasion de rester dans le vallon du Pra qui nous tend les bras(*). Chose bien agréable un soleil frisant éclaire déjà le vallon. Montée facile jusque vers 1950m, puis la pente commence à se relever, mais à mon train de sénateur ça va pas mal. Paul reste gentiment avec moi… ou ronge son frein, allez savoir !

A l’approche de la pente qui descend du col du Pouta que nous allons laisser sur notre droite, nous nous sentons encore seul, quand tout à coup déboulent dudit col, deux puis 5 (et plus tard 10, 20) personnes bardées de poteaux, cordes, pelles, etc. Les premiers repeautent à notre hauteur et s’engagent vers la dent. Ils vont équiper un passage de « la Belle Étoile », course de ski-alpinisme du week-end prochain.

Leur passage m’a donné un coup de mou, puis j’ai repris l’énergie nécessaire dans ces pentes qui commencent à se redresser sérieusement. Il faut même tracer un peu car le passage qu’ils équipent passe bien à l’ouest de la Dent alors que nous visons le passage juste à son Est. Les pentes sont données pour 45° mais il faut reconnaitre que la qualité de la neige facilite le passage et le soleil passe tout juste au ras de la crête. C’est vraiment chouette.

Mais, mais, mais… à moins de 100m de déniv de la sortie, nous choisissons de ne pas risquer de nous mettre en situation délicate pour passer la zone finale donnée pour 50°. Nous avons l’impression que nos énergies et les conditions auraient pu nous permettre de passer, mais tout est dans le « auraient pu ». Le risque de devoir mettre les crampons ou de devoir dépeauter en situation accrobatique nous fait décider de nous arrêter là pour profiter de la descente magnifique qui s’offre à nous.

La descente tient toutes ses promesses. Évidemment, il y a beaucoup de traces dès que l’on rejoint la descente du col de Pouta, mais la neige est restée poudreuse sur une grande partie de la descente. Super.

Merci Paul, de ton aimable compagnie, et merci à Météo France qui a fait l’effort de faire encore mieux que prévu.

Pour les photos… C com’ d’hab’ avec moi, zéro pointé !

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(*) Du coup, Skitour qualifie ce parcours de « randonnée fossile » : désormais peu fréquentée depuis l’ouverture de l’autoroute Pouta-Le Pleney. Prière de ne pas confondre avec « randonnée pour fossiles » !