Véronique G-C, Philippe G, Bernard D, Matis T, Björn G, Marc B

De g. à d. Marc, Matis, Bernard, Véronique, Philippe. Björn est derrière l’app. photo
Jour 1 : Le plan caché de Marc (moi)
Au départ du 2° séjour MSR-2025 au Habert d’Aiguebelle, nous sommes de nouveau 6. Arrivée au parking de l’Olagnerie vers 9h15, en même temps que Lise et Amaury, les gardiens du Habert. Nous sommes passés au dessus du couvercle nuageux, mais encore à l’ombre et démarrons skis sur l’épaule sur la route noire pendant 1km. Montée du boarder cross sans grande difficulté mais l’enneigement parait un peu déficitaire. Nous trouvons le soleil à proximité immédiate du refuge. Nous allégeons nos sacs avant de poursuivre, mais vers quel objectif ? Je propose de façon trop confiante, de profiter des conditions de neige très stables pour tenter de monter au Pas du Pin. Il est impressionnant vu de face depuis le refuge, mais je l’ai exploré à pied fin octobre et il m’a semblé négociable. Surtout, j’annonce la cotation de montée F sur Skitour (cotation confirmée depuis : Difficulté de montée : F Difficulté ski : 3.3 E1 Pente : 38°/100m). Et puis, c’est court, en A/R et à vue. Björn ne donne pas suite et monte tranquilou au col de l’Aigleton. Nous ne commettons pas l’erreur de retarder la mise des couteaux, mais Véronique, peu inspirée par la neige trafollée et gelée, commence avec nous puis s’arrête lorsqu’elle sent que descendre ce qui nous domine risque de ne pas être une partie de plaisir. Un peu plus haut Philippe prend la même décision. Bernard, Matis et moi continuons en suivant une trace bien ravagée par les descentes. La pente commence à se redresser et il sera bientôt peu pratique de dépeauter avant une petite plateforme 50mD plus haut. Matis n’est pas suffisamment à l’aise dans ces conditions pour poursuivre et je l’assure pour le passage en mode descente. Il faudra qu’il passe récupérer un couteau qui a pris la tangente et dont Philippe a bien repéré la position. Bernard et moi poursuivons jusqu’à la petite plateforme et choisissons de faire les 100 à 150 mD+ restant en crampons et sans les skis qui nous attendrons sagement ici. Nous nous lançons dans cette partie finale et, sans difficultés majeures, nous atteignons la sortie où nous retrouvons le soleil. Nous sommes contents d’avoir atteint cet objectif, mais personnellement, je ne suis pas très à l’aise d’avoir engagé nos camarades dans cette tentative. Et je ne regrette pas d’avoir laissé les skis plus bas, car ça ne décaille pas du tout et la dameuse n’est pas passée pour lisser le passage ! Retour aux skis, chaussage et plus bas, nous retrouvons l’équipe (sauf Björn) pour un retour au habert dans une neige… qui ne restera pas dans les annales ! Björn nous rejoindra qqs minutes plus tard.
La morale/la leçon de l’histoire : la stabilité de la neige (pas de risque de départ de coulée) n’est (évidemment) pas le seul critère à avoir en tête et mon envie n’aurait pas dû me conduire à faire cette proposition. Pour ma « défense », j’ai l’impression que les décisions de chacun de ne pas continuer ont été prises avec suffisamment d’anticipation pour ne pas tourner à des galères.
Jour 2 – Cime de la Jasse 2478m
Hier, nous avons bien discuté du programme du jour. Sans aucune originalité, ce sera la Cime de la Jasse (750mD+ depuis le habert). Jusqu’aux lacs de Vénetier, nous croisons et recroisons moult fois les raquetteurs qui étaient avec nous au refuge. Le soleil est de la partie, mais un renforcement du vent est annoncé. Effectivement, les 100 derniers mD+ sont -disons- frisquets. On passe vite fait au sommet avant de plier les gaules pour rejoindre plus bas une zone un peu plus abritée. De nouveau la neige reste dure et vu qu’elle est trafollée dans tous les sens, le « toucher » de neige est rien moins que cahotique !
Le pique-nique se fera… sur une table de la terrasse du habert, au soleil. Après ça, ce sera causette, sieste, tarot, lecture selon les goûts de chacun.
Jour 3 – Pas de la Coche – et 2160m vers Pointe du Sifflet
Ce matin, le ciel est couvert mais le vent semble faiblir. En tous cas, comme on se dirige vers le pas de la Coche, on est abrité du sud-est. On monte tranquillement sur le passage le plus classique.
Arrivés au col, le ciel nous fait la surprise de se dégager par moments. Le vent est effectivement inférieur à ce que l’on craignait. Nous poursuivons vers le Sud en direction du point coté 2134m, que nous laissons sur notre gauche en visant un point non coté qui doit être à 2170.

Bernard et Philippe dans la lumière hivernale
Björn et Matis s’y propulsent pendant que Bernard… (mais chut, j’dis rien !). Je les rejoins puis nous nous regroupons un peu plus bas et entamons la descente qui s’avèrera la meilleure du séjour. Au dessous du Pas de la Coche, la neige est assez bonne vers la gauche, mais sans dépasser les panneaux de zone de tranquillité des tétras-lyres. Retour au habert. Pique-nique en plein soleil, café et on reprend la direction des voitures. Le boardercross n’est pas très bon, mais on a vu bien pire. Arrivée aux Tuileaux vers 13h ou 13h30.
Un séjour au habert d’Aiguebelle, c’est quand même une valeur sûre. En bonne compagnie et même en conditions très moyennes on passe un bon moment dans un cadre magnifique et sans faire trop de kilomètres.
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