Martine B-W, Pierre W, Yves C, Ludovic C, J-François M, Marc B.
Les conditions météo n’étaient pas très favorables, mais nous nous sommes régalés…
Jour 1, ven. 24 : La Dent du Pra 1 – MSR 0
Départ des Tuileaux à 8h30. Il a plu assez haut ces derniers jours et les prévisions ne sont pas très riantes. Du parking de l’Olagnerie (fin officielle de l’accès en cette saison) jusqu’au dernier parking d’été, la route est noire et il y a donc une petite demi-heure de portage. On chausse à la prise d’eau du Muret et atteignons le habert d’Aiguebelle sous un ciel finalement dégagé ! Après avoir posé qqs affaires, nous poursuivons dans des conditions inespérées. Comme les journées suivantes ne s’annoncent pas sous le meilleur jour, nous envisageons une tentative vers la Dent du Pra par les Lacs de Vénetier. A l’approche de ceux-ci, Yves, Pierre et moi laissons Martine, J-François et Ludovic se lancer dans l’ascencion du couloir. Ils « tricottent de belles conversions » dans la pente soutenue, mais la partie exigente est plus longue qu’il n’y paraît et peu après qu’ils n’aient quitté notre champ de vision, ils remettent au lendemain la première de Ludovic et J-François à la Dent du Pra.
Nous nous retrouvons dans la descente pour le retour au Habert. Neige bien meilleure que nous ne pensions.
Sieste, Tarot, Uno, repas et dodo.
Jour 2, sam. 25 : La Dent du Pra 1,5 – MSR 0,5
Hier soir, les indications sur la météo du jour n’étaient pas très détaillées et pas terribles… et notre discussion est restée très informelle, trop ! Si bien que l’on démarre vers 9h (je crois) sans objectif très clair (Ouh, que c’est mal !) : Col de l’Aigleton pour commencer et après ? -ben, faut voir !- peut-être descendre 300m sur le versant Est à remonter ensuite ; ou bien nouvelle tentative vers la Dent du Pra depuis le col de l’Aigleton, grande classique qu’aucun de nous n’a déjà faite (sauf probablement Martine, il y a bien longtemps mais il y a prescription !) avec des passages réputés raides.

Montée vers le col de l’Aigleton
Après une petite hésitation levée grâce aux traces oranges « rando hivernale » récemment diffusées par Fondation Petzl sur Iphigénie, nous trouvons une belle trace qui part plein Nord au ras d’un premier rocher à contourner. Les deux premières conversions sont… « exigeantes » et il y en aura un bon nombre à enchaîner dans deux assez longs passages bien raides. En revanche, nous sommes maintenant au soleil et le vent est moindre, ça aide un peu (ou du moins ça ne complique pas !).
Les 2 passages raides entre Col de l’Aigleton et Dent du Pra

Nous arrivons finalement au point de bascule où l’on rejoint la montée depuis le vallon de Vénetier. Le sommet n’est plus qu’à 100mD+, mais nous ne nous y engageons pas. Disons « Partie nulle » pour aujourd’hui !
Les tenants de « la pause pique-nique à tout prix » ne l’emportent pas en raison du vent pas glacial, mais prononcé, et nous redescendons jusqu’au Habert en profitant de nouveau d’une neige pas très abondante mais très agréable.
Bis repetita : Sieste, Tarot, Uno, repas et dodo.
Jour 3, dim 26 : une journée d’exception
Hier soir, la sortie du jour a été mieux préparée. Prévisions météo dont la précision nous laisse perplexes : le vent doit se calmer dans la nuit et une chute de 15cm de neige est attendue, suivie d’une matinée de grand beau avec retour du vent (et iso 0° à plus de 2000m paraît-il !!!). Tout cela se révèlera strictement vrai, sauf l’iso 0°. Nous prévoyons de passer au petit déj avant les 25 personnes du groupe Schneider. Bien nous en a pris ! Car le « Sas d’entrée » avec une trentaine de personnes préparant leur départ, c’est chaud ! Mais ça s’est bien passé. Ma mauvaise idée de ne « pas démarrer avant 9h » a heureusement été abandonnée et nous sommes partis vers 8h30, presque les premiers dans le vallon. Nous avons un peu tracé dans une neige magnifique, avant de trouver les traces de 2 ou 3 personnes plus matinales qui ont bifurqué vers le Pas du Pin pour les uns, vers la Dent du Pra pour les autres. Nous avons à nouveau un peu tracé puis retrouvé une magnifique trace de montée au Col de la Jasse, en plein soleil.
Peu après celui-ci, en direction de la Cime de la Jasse, nous avons retrouvé beaucoup de vent et des rafales limite tempétueuses. Comme nos deux devanciers, nous avons décidé de ne pas poursuivre et, magnifique surprise, ils sont retournés vers la Bédina, nous laissant le soin d’ouvrir toute la descente. Seul un nouvel arrivant qui venait de nous rejoindre, nous a précédé mais sur un couloir plus raide. Sans mentir, il a descendu les 250m en moins de 30 secondes et pas plus de 4 ou 5 virages peu prononcés !!!
Et là, ça a été le festival ! à 6 dans la pente, nous avons tout tracé sur 50m de largeur, pendant que « tout Grenoble » montait en ribambelle presque continue.

Et v’la l’travail ! Toutes les traces de descente sont de MSR, à l’exception notable de celle du couloir central (voir texte)
Même chose dans la suite de la descente. Au passage, nous avons croisé Arnaud et Armelle. Arrivée au Habert vers 11h (je crois !). Pique-nique au chaud… et retour aux voitures à ski jusqu’au bout !